L’opto-pyrotechnie pour protéger les véhicules blindés
SEDI-ATI maîtrise l’ensemble de la ligne fibre optique de trains opto-pyrotechniques, depuis le couplage du laser dans la fibre optique jusqu’au contrôle de l’intégrité de la ligne.
Le programme SHARK
Afin de protéger les véhicules blindés légers et lourds comme les véhicules de combat d’infanterie (VBCI) contre les menaces entrantes telles que les RPG (Rocket Propelled Grenade) et les missiles antichars, la France a lancé en 2008 le programme SHarK (System Hard Kill).
Le SHARK est un système de protection active utilisant des contre-mesures pyrotechniques qui sont déclenchées par des dispositifs opto-pyrotechniques. Le système détecte les menaces à très courte portée (moins de 15 m) et crée une explosion à une distance de 3 mètres du véhicule, détruisant la menace avec un temps de réponse très court de 0,1 seconde.
Le cœur du système : l’initiateur opto-pyrotechnique
Le système SHARK peut être décrit comme une sorte de bouclier intelligent capable de détruire une roquette ou un missile en plein vol. Au cœur du système, un déclencheur : l’initiateur opto-pyrotechnique. L’initiateur opto-pyrotechnique est composé de 3 éléments :
- En début de chaine : un laser activé par un système de détection des menaces.
- En bout de chaine : l’initiateur pyrotechnique qui déclenchera une explosion pour détruire les munitions ennemies.
- Entre les deux : la fibre optique dans laquelle l’impulsion laser va transiter pour activer l’initiateur.
Notre solution
SEDI-ATI a travaillé sur la partie fibre optique d’un tel système et est capable de fournir et de contrôler la ligne optique complète, du couplage du laser dans la fibre optique, au contrôle de l’intégrité de la ligne. En effet, nous concevons des liaisons optiques hermétiques qui comprennent des multiplexeurs multimodes et qui sont terminées par des connecteurs en free-standing. Le scellement hermétique empêche la propagation de l’explosion dans le système. Le multiplexeur empêche l’allumage involontaire de l’initiateur pyrotechnique, et le connecteur free-standing empêche la puissance élevée du laser d’endommager la sortie de la fibre optique.
Un concept démocratisé
Le programme a été lancé par la DGA (Direction Générale pour l’Armement) française. Le programme a été mené par TDA, filiale du groupe Thales, avec la contribution de IBD Deisenroth Engineering, le développeur original de ce système de contre-mesures. En 2016, l’administration française a validé le concept SHARK par des essais intensifs. Aujourd’hui, un tel système de protection active est largement déployé sur les véhicules blindés français opérant en terrain urbain où les menaces sont tirées à courte distance et où le risque pour les non combattants est élevé.